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Siloë Leduc 

Arts visuels: peinture

Depuis plus de vingt ans, je modifie la matérialité des peintures acryliques et huiles en utilisant des outils traditionnels liés à la peinture ou des instruments non conventionnels, voire inventés. Lors de l’exposition Emporte-pièce (2009), mes recherches portaient essentiellement sur les possibilités plastiques et narratives de cohabitation des mondes de l’enfance et des objets du quotidien. J’y intégrais alors des dessins faits dès ma petite enfance reproduits sur des fonds monochromes texturés en référence à l’art pariétal, par exemple Moto terminée en 2007.  

 

Les expositions collectives de 2010 à New York et Tokyo puis plusieurs commandes ponctuelles pour des particuliers m’ont mené à la série Devanture (2015). Les couleurs s’imposaient ainsi que l’ajout de bris d’objets désuets de ma vie courante. Poursuivant cette direction, Inflorescence était un hommage à la beauté du monde végétal en contexte d’urbanité nordique. Parallèlement je modifiais les supports des oeuvres, entre autres Objectif (2017) et i expose en 2 (2019), en y intégrant des mini-sculptures et des lavis. Pour la série IncliMaison (2017), inspirée notamment par le Groupe des Sept, je transposais la force tranquille des arbres et de la végétation boréale en y greffant des bâtiments historiques. 

 

L’exposition individuelle LannonStation (2018) témoigne de mon intérêt pour les notions de vitesse, de déplacements dynamiques et de translucidité des couleurs hivernales. Ce projet était intimement lié à mon vécu en ce lieu empreint de souvenirs poétiques de l’enfance et de l’adolescence. Les portraits d’êtres humains qui me sont chers ont parsemé l’ensemble de mon parcours, par exemple le grand format i (2009) ou Moi, ma nièce et mes frères (2012). D’autres illustrent plutôt l’intimité extraordinaire à l’instar d’Hommage à Éric Fischl (2014).

Une transition s’est produite pour la série de vingt toiles Tasses-toi d’mon soleil (2019). Les compositions mettaient en scène des animaux et des humains dans un univers passant de strates Wouch Wouch (2020) à un espace gazeux où les acteurs deviennent des silhouettes informes Pas pire pentoute (2020). Le résultat final donne l’impression de lacérations, les supports au contour irrégulier sont balafrés, écorchés vifs. 

     

Pour la production pandémique Montréal centre-ville 2020, une forme organique étrange, irrégulière, rappelant des rhizomes, des bactéries ou des coraux, est visible à l’avant-plan pour l’oeuvre Sars CoV5 (2021). Cette entité cellulaire est composée de minuscules cratères, comme ceux observables sur les corps célestes. Tel des noyaux moléculaires liquides pétrifiés qui irradient sur une surface s’apparentant autant à l’univers infiniment grand qu’aux obscures profondeurs abyssales océaniques. Des références aux images prises de la terre par des satellites où s’imbriquent continents, fleuves, rivières et lacs évoquant la petitesse de l’espèce humaine, s’invitent.

Depuis plus de vingt ans, je modifie la matérialité des peintures
des dessins faits dès ma petite enfance reproduits sur des fonds monochromes texturés en référence à l’art pariétal
Les couleurs s’imposaient ainsi que l’ajout de bris d’objets désuets de ma vie courante
les possibilités plastiques et narratives de cohabitation des mondes de l’enfance et des objets du quotidieng
mon intérêt pour les notions de vitesse, de déplacements dynamiques et de translucidité des couleurs hivernales
images prises de la terre par des satellites où s’imbriquent continents, fleuves, rivières et lacs évoquant la petitesse de l
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